S’il est un artiste qui dénote incontestablement dans le paysage pop-rock français, il s’agit bien de Daran, reconnaissable entre tous. La qualité de sa voix, de ses guitares, de son propos et de son style signent la patte Daran. Sans cesse à l’affût de perfectionnement, en recherche musicale perpétuelle, les yeux grands ouverts sur ce qui l’entoure, il surprend à chaque fois tout en conservant ce qui nous fait l’aimer : l’amour du travail bien fait, l’humanité, en un mot : les tripes. « Je suis incapable de faire le même disque deux fois de suite. Chaque album est un instantané de ce que je vis ou de ce que je vois. » Sa discographie traduit son évolution : J’évite le soleil, son premier opus, paru en 1992, et concocté dans son home-studio le posait déjà comme un artiste d’une impressionnante maturité.
En 1994, le deuxième album, Huit barré, devait propulser Daran sur le devant de la scène avec l’extrait Dormir dehors et le succès qu’on lui connaît. En 1997 arrive Déménagé, ovni musical mêlant électrique et électro, déroutant la critique et assurément l’un des meilleurs albums de l’artiste, témoin de son ouverture artistique.
Puis, en 2000, le délicat Augustin et Anita enregistré dans les conditions du live, tout en chaleur. Son cinquième album, Pêcheur de pierres . nous emmène dans un univers encore différent, né de l’introspection et du renouveau. Né aussi d’une hydre à trois têtes : Daran évidemment, investi plus que jamais à tous les niveaux de la création, mais aussi le multi-talentueux Erik Fostinelli, le bassiste fidèle devenu bras droit et enfin, Pierre-Yves Lebert, nouveau venu dans l’univers discographique de Daran avec Pêcheur de Pierres, auteur brillant et inspiré de la majorité des textes. Leur substance ? « De petites choses qui en cachent de grandes ».